Dans notre société surmédiatisée et à la fois si mal informée, nous souhaitons à travers cette fête du dessin de presse et nos animations, inviter à rejoindre la lutte pour la liberté de penser ; car les dessins que l’on vous présente et les artistes que vous rencontrerez sont une ouverture à la réflexion. Pas de véritable démocratie sans liberté de penser !
Notre plus grande fierté au-delà de la programmation de ce Festival, est de faire se rencontrer les élèves des écoles, collèges et lycées marseillais et les dessinateurs. C’est ainsi que nous souhaitons semer les graines de l’ouverture d’esprit, de la tolérance, du vivre ensemble, par l’échange, la réflexion et le rire. Partout où on abandonne nos enfants à l’ignorance, règne l’obscurantisme. Si le FIDEP peut continuer à amener de la lumière, nous aurons apporté notre pierre à l’édifice pour la lutte contre l’ignorance, la bêtise et la violence qu’elles engendrent.
Mireille Lando
UN PEU D’HISTOIRE
En 2011, date de l’avènement des printemps arabes, le désir de vaincre le silence de la censure a été plus fort. Il a favorisé l’expression d’artistes venus concrétiser la naissance du 1er festival de l’Estaque. En 2015, ce relai d’expression libre a connu un second essor, malheureusement consécutif à l’assassinat des plus grands dessinateurs de presse de Charlie Hebdo. Depuis, la détermination ferme et farouche de ne céder aucun iota de liberté à la censure ou la terreur, n’a cessé de hanter l’esprit du festival et de son fondateur.
Cet acte de barbarie, à jamais inscrit dans la mémoire collective douloureuse de notre histoire, a généré une telle prise de conscience nationale, un tel traumatisme international, que la mission d’éducation pédagogique en milieu scolaire du festival, déjà très investi dans les questions éducatives, a mené à concevoir la priorité impérieuse de la 1ère école de la Caricature en Europe.
En 2016, l’annonce de la création de l’école à Marseille, est faite, elle est perçue par tout un chacun comme un espoir. Mais l’ouverture de cette école où s’initier à l’art du dessin de presse, de la caricature et de la satire, tarde faute de moyens suffisants alloués à cette noble cause. L’école ne verra jamais le jour.
Le festival se saisit de cette juste aspiration populaire pour multiplier les interventions de dessinateurs en ateliers pédagogiques dans les écoles, collèges, lycées de notre territoire. Les enfants, adolescents et jeunes reçoivent cet enseignement avec enthousiasme et absorbent l’indispensable travail de lecture et de compréhension de l’image.
L’analyse par laquelle on dégage la force synthétique de porter un message à travers un dessin, renvoie au devoir de bien connaitre les rouages d’un système d’information lié aux intérêts économico-politiques d’une société avant tout marchande !
En 2011, date de l’avènement des printemps arabes, le désir de vaincre le silence de la censure a été plus fort. Il a favorisé l’expression d’artistes venus concrétiser la naissance du 1er festival de l’Estaque. En 2015, ce relai d’expression libre a connu un second essor, malheureusement consécutif à l’assassinat des plus grands dessinateurs de presse de Charlie Hebdo. Depuis, la détermination ferme et farouche de ne céder aucun iota de liberté à la censure ou la terreur, n’a cessé de hanter l’esprit du festival et de son fondateur.
Cet acte de barbarie, à jamais inscrit dans la mémoire collective douloureuse de notre histoire, a généré une telle prise de conscience nationale, un tel traumatisme international, que la mission d’éducation pédagogique en milieu scolaire du festival, déjà très investi dans les questions éducatives, a mené à concevoir la priorité impérieuse de la 1ère école de la Caricature en Europe.
En 2016, l’annonce de la création de l’école à Marseille, est faite, elle est perçue par tout un chacun comme un espoir. Mais l’ouverture de cette école où s’initier à l’art du dessin de presse, de la caricature et de la satire, tarde faute de moyens suffisants alloués à cette noble cause. L’école ne verra jamais le jour.
Le festival se saisit de cette juste aspiration populaire pour multiplier les interventions de dessinateurs en ateliers pédagogiques dans les écoles, collèges, lycées de notre territoire. Les enfants, adolescents et jeunes reçoivent cet enseignement avec enthousiasme et absorbent l’indispensable travail de lecture et de compréhension de l’image.
L’analyse par laquelle on dégage la force synthétique de porter un message à travers un dessin, renvoie au devoir de bien connaitre les rouages d’un système d’information lié aux intérêts économico-politiques d’une société avant tout marchande !
Le savoir, comment traiter l’image ? De quelle manière indépendante, originale et innovante, la traiter face aux médias tout-puissants ?
Cela exige des connaissances qui dépassent largement le cadre de l’Art.
L’humour et la dérision sont les armes pacifiques choisies par une profession qui travaille précisément sur la matière sensible de nos émotions. Parce que les dessinateurs savent analyser et déchiffrer l’information, parce qu’ils savent en tirer le miel et répondre à nos désirs et nos espoirs de partager le rire, l’amour, le goût du progrès pour l’humanité toute entière, ils sont les témoins privilégiés de notre temps. Leur lucidité et leur responsabilité se préoccupent de nous guider dans le labyrinthe des espaces de liberté avec la préoccupation majeure de révéler nos propres limites et de toucher à notre émerveillement.
Cela exige des connaissances qui dépassent largement le cadre de l’Art.
L’humour et la dérision sont les armes pacifiques choisies par une profession qui travaille précisément sur la matière sensible de nos émotions. Parce que les dessinateurs savent analyser et déchiffrer l’information, parce qu’ils savent en tirer le miel et répondre à nos désirs et nos espoirs de partager le rire, l’amour, le goût du progrès pour l’humanité toute entière, ils sont les témoins privilégiés de notre temps. Leur lucidité et leur responsabilité se préoccupent de nous guider dans le labyrinthe des espaces de liberté avec la préoccupation majeure de révéler nos propres limites et de toucher à notre émerveillement.
Le festival privilégie l’expression de la solidarité, pourquoi ?
Soutenu par les medias régionaux Radio France Bleue, les journaux « la Provence » et surtout « La Marseillaise », etc... le festival apprécie l’indépendance, la clarté des objectifs et le sens donnés aux combats humains qu’ils défendent. La solidarité ne va pas de soi. Elle demande, non seulement une compassion partagée par deux partenaires, mais elle nécessite aussi un engagement réciproque. S’engager pour une cause, c’est investir du temps, de l’énergie, de l’argent, des actes militants en faveur de ce qui nous paraît juste. Alors, à la pratique de l’engagement et à la lumière de nombreux échanges, il apparaît sans aucun doute que nous côtoyons des chemins fraternels.
Qu’il s’agisse du thème épineux de 70 ans de lutte du peuple palestinien pour une patrie libre et indépendante, délivrée de la pression coloniale et de la violence de la guerre, qu’il s’agisse des droits des migrants à se choisir une autre patrie que la leur où n’existent souvent que souffrances, terreurs et crimes, alors oui, le festival de l’Estaque, né sur une terre de migrations, bâtie à la sueur du front de nos pères migrants, a choisi son camp, celui inaliénable de la dignité et des droits humains !
Soutenu par les medias régionaux Radio France Bleue, les journaux « la Provence » et surtout « La Marseillaise », etc... le festival apprécie l’indépendance, la clarté des objectifs et le sens donnés aux combats humains qu’ils défendent. La solidarité ne va pas de soi. Elle demande, non seulement une compassion partagée par deux partenaires, mais elle nécessite aussi un engagement réciproque. S’engager pour une cause, c’est investir du temps, de l’énergie, de l’argent, des actes militants en faveur de ce qui nous paraît juste. Alors, à la pratique de l’engagement et à la lumière de nombreux échanges, il apparaît sans aucun doute que nous côtoyons des chemins fraternels.
Qu’il s’agisse du thème épineux de 70 ans de lutte du peuple palestinien pour une patrie libre et indépendante, délivrée de la pression coloniale et de la violence de la guerre, qu’il s’agisse des droits des migrants à se choisir une autre patrie que la leur où n’existent souvent que souffrances, terreurs et crimes, alors oui, le festival de l’Estaque, né sur une terre de migrations, bâtie à la sueur du front de nos pères migrants, a choisi son camp, celui inaliénable de la dignité et des droits humains !
Monique Espinar/Secrétariat FIDEP
Auteur de Carnets de voyages, Roman historique, Poésie
Auteur de Carnets de voyages, Roman historique, Poésie